- PLIENSBACHIEN
- PLIENSBACHIENPLIENSBACHIEN ou CHARMOUTHIENA. Oppel (1858) emploie le terme de Pliensbachien (ou Pliensbach Gruppe) pour désigner les marnes liasiques de Pliensbach (Wurtemberg). Il y distingue cinq zones d’ammonites, soit, de bas en haut, une zone à Ammonites jamesoni , une zone à Ammonites ibex , une zone à Ammonites davoei , une zone à Ammonites margaritatus et une zone à Ammonites spinatus .Mayer Eymar (1874) utilise cette terminologie pour désigner la zone inférieure du Toarcien, tandis qu’E. Hang le limite à la partie inférieure du Lias moyen soit aux deux premières zones d’Oppel.Le Charmouthien, dont le stratotype a été pris dans les marnes de Charmouth, est l’équivalent du Pliensbachien. On y distingue cinq zones, soit, de bas en haut, une couche de Robbin Hoods Bay ou à Ammonites jamesoni , une couche de l’Ethe ou à Ammonites davoei , une couche de Mende ou à Ammonites fimbriatus , une couche de Beggingen ou à Belemmites compresus et une couche de Banz ou à Ammonites spinatus .Les auteurs étrangers récents lui préfèrent le terme de Pliensbachien, certains restreignant le sens de Charmouthien à la partie inférieure, tandis que d’autres le limitent à la partie supérieure.En France, le Pliensbachien est très variable. Le Carixien, ou Pliensbachien inférieur, est marnocalcaire dans le sud-est du Bassin de Paris, localement réduit à des nodules phosphatés, et calcaréogréseux dans le Sud-Ouest. En Normandie il se présente sous forme d’une oolithe ferrugineuse; il est gréseux en Ardennes. Dans le Jura et les monts du Lyonnais, il est calcaire, mince, témoin d’un régime de courants et d’une sédimentation réduite. Dans le Sud-Est, il est représenté par des calcaires siliceux et lithographiques.Le Domérien, ou Pliensbachien supérieur, est marneux (de 50 à 100 m) en Lorraine et autour du Morvan (corniche calcaire au sommet). Dans les Alpes du Sud et les Causses, la partie marneuse se termine aussi par des calcaires et fait place dans le détroit du Poitou à des calcaires gréseux et dolomitiques.
Encyclopédie Universelle. 2012.